Naturel ne veut pas dire bon pour l’environnement
Les fibres d’origine naturelle sont souvent perçues comme les fibres les plus respectueuses pour notre environnement. Néanmoins, il faut prendre en compte les impacts que peuvent avoir la culture de ces fibres d’un point de vue environnemental et éthique. À titre d’exemple, la culture du coton, fibre leader du marché du textile est l’une des plus polluantes en terme d’utilisation d’herbicides, d’insecticides et de consommation en eau. Il faut donc prendre en compte tous ces facteurs afin de juger si une fibre qualifiée de « naturelle » est véritablement une bonne alternative pour notre environnement.
La monoculture, un danger pour notre planète
Un des problèmes majeurs qui survient au cours de ces dernières décennies est le développement de cultures intensives. On participe à l’émergence de monocultures qui vise à obtenir un flux constant de production permettant d’assurer une réponse à la demande croissante des consommateurs. La monoculture représente un réel danger pour notre planète. En effet, les cultures vont être plantées sur des surfaces importantes qui vont occuper tout l’espace alentour et ainsi générer le remplacement de la biodiversité initialement présente. Les sols s’appauvrissent d’années en années, lié au manque des éléments nutritifs apportés par cette biodiversité. Afin de pallier à ce problème d’appauvrissement des sols, les agriculteurs utilisent des engrais chimiques qui vont menacer la biodiversité, ainsi que la santé du sol, de l’eau et de l’air. Il s’agit de solutions à court terme qui ne font que retarder les problèmes liés aux productions intensives qui dégradent d’avantage notre planète.
La consommation en eau des cultures
Un autre critère à regarder concerne la consommation en eau pour la culture de l’espèce végétale en question. En fonction de la plante, la quantité en eau nécessaire au bon développement de l’espèce va être plus ou moins importante. Dans certains cas des systèmes d’irrigation sont donc à mettre en place afin d’apporter de façon artificielle de l’eau aux végétaux cultivés. Une consommation excessive en eau épuise les réserves et représente donc un réel problème pour l’avenir et l’équilibre de notre environnement.
L’utilisation de pesticides
De plus, certaines plantes sont plus ou moins sensibles aux attaques de parasites ou champignons au cours de leur développement. Ces attaques sont une véritable menace pour la production, c’est pourquoi les agriculteurs ont recours à l’utilisation de pesticides pour lutter contre ce danger. Les plantes naturellement antibactérienne et antifongique ne nécessitent pas de produits chimiques.
Coprodruit de l’industrie alimentaire
Dans certains cas, les déchets d’espèces animales ou végétales sont utilisés pour la création de fibres artificielles. Il faut s’assurer qu’il s’agisse bien de coproduits de l’industrie alimentaire. En effet, la partie comestible doit être consommée pour que le process de création de la fibre s’inscrive dans une démarche de développement durable. Néanmoins, il s’agit d’un soutien indirect aux pratiques de cultures intensive, dont les bilans environnementaux et sociaux sont catastrophiques.
Faire attention aux noms dissimulateurs
Certaines fibres sont vendus comme étant des fibres naturelles mais sont en réalité faite principalement à partir de procédés polluants chimiques et toxiques. Ces fibres n’utilisent qu’un très faible pourcentage de matières naturelles ou végétales et cache donc la réalité de la composition principale de ces fibres. À titre d’exemple la fibre Umorfil Beauty Fiber est née de l’association du procédé d’obtention de la fibre de viscose où l’on ajoute du collagène prélevé sur les écailles du Tilapia. Or, Le procédé viscose est très polluant de par ses rejets de solvants toxiques. Il est aussi en parti responsable de la déforestation, la cellulose utilisée dans le procédé de viscose étant prélevée dans le bois.
Comments