Récolte et transformation
L’eucalyptus pousse le long des zones marécageuses. Les arbres sont récoltés, écorcés et coupés en morceaux. Le procédé Lyocell est ensuite appliqué. La cellulose, brisée, est dissoute à haute température dans le NMMO (N-méthylmorpholine-N-Oxyde). Ceci donne une solution aqueuse qui sera ensuite filée et envoyée dans les bains de filage aqueux. Les filaments sont ainsi créés puis lavés, séchés, et enroulés.
Pour en savoir plus, lire l'article "Le procédé viscose: est-ce écologique?"
Caractéristiques et propriétés de cette fibre
Nous avons observé au microscope optique des fibres d’Eucalyptus issues d’un de nos tissus. La morphologie des fibres semble confirmer que ce sont des fibres artificielles cellulosiques. En effet, nous pouvons observer sur les coupes longitudinales ci-dessous l’aspect lisse et régulier des fibres, caractéristiques propres aux fibres artificielles.
L’eucalyptus apporte d’intéressantes propriétés aux textiles comme sa grande capacité d’absorption, sa respirabilité, son excellente résistance, sa douceur et son infroissabilité.
Mais pour quelle utilisation ?
Semblablement au bambou, on retrouve les fibres d’Eucalyptus pour la fabrication de papier, de filtre, dans l’ameublement, l’habillement ou les vêtements de travail.
Développement durable
Les fibres Lyocell sont réalisées à partir de pâte de bois et sont biodégradables. Leur procédé de transformation n’inclue pas de produits chimiques toxiques, contrairement au procédé viscose. C’est un procédé « court » en comparaison de ceux des fibres synthétiques par exemple, utilisant par conséquent moins d’eau et d’énergie. De plus, la culture des arbres ne nécessite pas l’utilisation de pesticides.
« Les arbres utilisés proviennent tous de forêts gérées dans le plus grand respect des strictes normes environnementales, certifiées FSC. La fibre extraite s’est quant à elle vu accorder le label PEFC (Programme de Reconnaissance de Certifications Forestières). »
Malgré les avantages que l’on peut accorder à la culture de l’eucalyptus, elle serait néfaste pour les sols et les rivières. L’eucalyptus cohabiterait mal avec les plantations vivrières, assécherait les sols et détruirait les cours d’eau environnant, contrairement au bambou qui serait bénéfique pour son environnement tout en produisant de l’oxygène. Son manque d’engouement envers les plantes vivrières limite son exploitation à certaines zones.
Pour bien comprendre les distinctions entre les différents noms commerciaux des fibres :
Sources
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